Д/М/Г
Guillaume Gay et Émilie Saint-Amand ont matché au Bon Georges… et ne se sont plus quitté·es ! Le fruit de leur Rencontres, c’est ce bistrot où rien, ou presque, n’a changé depuis l’époque du Pouzenc : poutres apparentes, carrelage à motifs, tables en marbre… Tandis qu’au four, dont les effluves embaument jusqu’à la rue, Émilie ficèle son chic classique – un incontournable pâté en croûte (ce soir-là au porc, à la volaille et aux abricots). Avec ça ? Un gargantuesque tartare de veau titillé de tapenade d’olives noires, de brousse et de cébette ; un oignon rouge longuement rôti au paprika fumé, avec boulgour et crème de parmesan ; et un clafoutis rhubarbe et baies de Jamaïque, sur lequel on fit l’impasse, faute de place… Au déj’, la formule décline les classiques du terroir : œufs mayo ou terrine de campagne, rôti de porc et écrasé de PDT, mousse au chocolat… // Maria Hamonic
POUR LA SOIF ? Quelques 140 références de jajas avec une nette tendance au nature et à la biodynamie : melon de Bourgogne du Domaine Complémen’Terre (8 € le verre), pinot noir signé du mélomane Jérôme Litré-Froment (40 € la bouteille)… Autrement, une IPA Soda (sans alcool) d’UMÀ (6,50 € les 33 cl).
LES PRIX : formules 22-26 € (midi en semaine), entrées 8-21 €, plats 25-30 €, desserts 8-10 €.
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En guise de rencontre, celle de Guillaume et Emilie, tous deux ayant longuement bourlingué, barboté dans le vin, en tant que sommelier, caviste... Pour se poser il y a huit mois dans ce modeste troquet, lui au service donc au tire-bouchon, elle au piano, peaufinant ses gammes en autodidacte douée. Qui dégaine un étonnant pâté en croûte, de porc, foies de volaille et magret de canard (18 euros), enrobés d'une pâte presque beurrée, et dont les éléments, dessinés en beaux morceaux et relevés d'une touche de citron confit, conservent leur saveur propre et distincte. Selon l'humeur, elle le décline aussi en volaille, agneau et porc. Second round, des tomates farcies (aux lentilles jaunes) presque d'anthologie, à la fois séraphiques et goûteuses, ménagères et profondes, préparées avec sensibilité et pour lesquelles on bisserait volontiers (18 euros). Enfin, une mousse au chocolat aérienne, <montée> juste avant le service afin qu'elle conserve son côté nuageux (8 euros). Versant vins au verre, que Guillaume fait goûter, que du bien à dire du blanc d'Afrique du Sud de David et Nadia, assemblage de chenin, marsanne et roussanne, et du gamay du lyonnais de Rostaing Tayard, tous deux nature. Ajoutons que l'huis s'ouvre vers 18 heures en version bar à vins, que l'on peut accompagner d'oeuf mayo, de terrine maison, etc.